Mohamed Aouragh

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CONTEUR DE L’AFNA*

Le Chergui enflamme
La place de l’Afna*
Semant des grains de sable
Arrachées aux dunes dorées…

L’érudit enchanteur
Dernier conteur
Une bouteille Sidi Ali
Posée à ses pieds
Sur un vieux tabouret
Son parchemin jaunit
Barbe grise fournie
Djellaba immaculée
La parole aux aguets
Il conviât l’assemblée
De se rapprocher…

Dès que l’Halka* s’est formé
D’adeptes et d’estivants
De curieux et vagabonds
Le conteur avale une gorgée
Prononce la Basmala*
Invoque Les Sept Saints*
Embrasse ses mains
Et dicte la formule
Il était une fois
Ensuite lance le récit…

La suite du poème dans mon livre
Cris du Maroc – Gap Editions

Marrakech juillet 1989

Cris du Maroc – Gap Editions

L’Afna* : grand place à Marrakech
L’Halka* : cercle de spectateurs autour du conteur
Basmalla* : expression en langue arabe utilisée notamment pour commencer les sourates du Coran
Sept saints* : les saints de Marrakech


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