Très loin là bas
Au fond d’une vallée
Le temps s’est figé
Depuis l’éternité
Coule tel un ruisseau
Aux rythmes peu généreux
Des Moussems* et des saisons
Bordé de calme apaisant…
Place du Ksar
Passage animé
Passage obligé
Des voyageurs
Des randonneurs
Flashent l’authentique
De cet endroit féerique
Et poursuivent leur chemin
Vers d’autres patelins…
D’autres visiteurs
Tissent des liens
Poignée de mains
Rencontres inopinées
Échanges égayées
Avec les habitants
Chaleureux accueillants…
Dépaysement assuré
Instant de convivialité
Autour d’un verre de thé
Ou d’un Tajine bien mijoté
Sur un Kanoun*enfumé
Dégusté et accompagné
De fines galettes de blé
Cuites dans un four en pisé…
Les touristes enchantés
Au retour dans leur pays
Au fond de leur sac à dos
Des souvenirs des photos
Qu’ils partageront ravis
Un soir entre ami
Autour d’un diner …
La suite du poème dans mon livre
Cris du Maroc – Gap Editions
12 juillet 2005
Moussems* : Grands rassemblements annuels des tribus qui se retrouvent pour fêter la fin des récoltes autour d’un sanctuaire comme le Moussoum d’IMILCHIL
Kanoun* : coin de feu pour la cuisson
Tamawayte* : chant berbère
J ai particulièrement apprécié ton poème. IL m’ a touché . My youssef fes
Merci pour ta belle poésie réaliste Mohamed.
23 août 2017 Ksar Zaouia Sidi Hamza :
En fin de matinée, nous avons croisé un jeune habitant, de retour des champs, à dos d’un mulet chargé de fourrage frais. Ailleurs dans sa tête, les écouteurs de son smartphone accrochés aux oreilles.
Un peu touristes un peu d’Ici aussi.
Les Midelti J & A